Question de taille(s)... 📏

Mes Ă©tagĂšres de salon

Il y a quelques semaines de cela, Ă  la dĂ©faveur d’un dĂ©poussiĂ©rage un peu hĂątif des Ă©tagĂšres et de tout le bric-Ă -brac qui s’y trouve, le joli pot noir asiatique des fleurs de soie m’a Ă©chappĂ© des mains pour se fracasser sur la table basse en dessous, Ă©pargnant de justesse l’iPad qui y faisait tranquillement le plein d’énergie. Suis donc allĂ© faire un tour chez ParisStore avec la ferme intention d’y dĂ©nicher un authentique vase Ming pour moins de 40 euros. Mission accomplie. HĂ©las, de retour chez moi, je pris conscience que ce rĂ©cipient Ă©tait pratiquement deux fois plus grand que le prĂ©cĂ©dent. J'ai dĂ» user de malice en bourrant le fond de papiers chiffonnĂ©s pour que les tiges des fleurs artificielles puissent prendre un peu de hauteur et que le bouquet ait des proportions acceptables par rapport Ă  son contenant. Il a fallu ensuite s’habituer Ă  ce changement.

Les premiers temps, Ă  chaque fois que je traversais le salon, je me demandais s’il y avait Ă©quilibre entre le volume floral et la taille du vase. Et fonction de la rĂ©ponse, je trifouillais lĂ -dedans pour arriver Ă  quelque chose qui me seyait davantage. Une fois parvenu Ă  mes fins, je compris que le problĂšme rĂ©sidait dĂ©sormais ailleurs. Ce vase est beaucoup trop grand pour l’étagĂšre toute fine sur laquelle il est posĂ©. Mais comme il n’y a pas moyen de le placer Ă  un autre endroit de la piĂšce et que je ne compte pas me lancer Ă  recherche d’un remplaçant, il faudra bien s’en accommoder.

Finalement, je m’y suis fait.

Je regarde Ă  nouveau ce coin du salon avec la mĂȘme satisfaction qu’avant. Et le mĂȘme petit sourire narquois en rĂ©ponse Ă  ceux qui doivent certainement hurler devant mes goĂ»ts en dĂ©co intĂ©rieure. Est-ce que je t’ai dit ce que je pensais de tes murs taupes et de tes cadres de photographie en noir et blanc de mĂ©gapoles urbaines qu’on voit chez tout le monde ? Nan. Parce que c’est chez toi et tu y fais ce que tu veux pour t’y sentir bien. Et bien moi, il me faut mes bouddhas de ThaĂŻlande, une toile photo du Pain de Sucre, des fleurs et des bidules kitschs.

Il restait tout de mĂȘme sur ces deux Ă©tagĂšres un souci tout lĂ©ger pour que je sois pleinement satisfait. Au niveau des nids Ă  poussiĂšres que sont les deux montages Lego. Proportionnellement, par rapport Ă  l’orchidĂ©e, on est d'accord que le bonsaĂŻ est beaaaucoup trop petit ! J’aurais vraiment apprĂ©ciĂ© qu’ils lui doublent ses dimensions pour le coup. Pas le choix. Il faut bien s’en contenter. Je ne coince d'ailleurs dĂ©jĂ  plus sur cette diffĂ©rence de volume quand mon regard les croise.

Bref, tout ça pour dire que quand on aime, la taille ne compte pas vraiment. Trop grand ou trop petit, on est souvent prĂȘt Ă  toutes les concessions. Et on finit toujours par se satisfaire de tout.

Enfin bon...
À choisir...
Et pour ĂȘtre complĂštement honnĂȘte...
Je confesse une préférence pour le trop grand...

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