Yann Orpheus Blog

"- Allo, oui ?
- Monsieur Orpheus, bonjour! Je me présente, Valérie Laumier de la société Isoglagla. Je me permets de vous appeler suite à votre récente demande de devis.
- (glups!) Oui
- Notre conseiller s'est présenté chez vous le 8 décembre, mais hélas vous étiez absent.
- Ermmm... En effet...
- Nous aurions du vous appeler pour confirmer ce rendez-vous.
- C'est certain.
- Souhaiteriez-vous, Monsieur Orpheus, que nous planifions ensemble une nouvelle visite?
- Ah non, certainement pas!
- ?!? Mais...
- Voyez-vous, mon absence était volontaire.
- ?!? Pardon ?
- J'ai fait exprès de vous donner un créneau horaire où je savais ne pas être chez moi. Voilà plus de deux ans qu'à chacun de vos appels, je vous dis que je ne suis pas intéressé. J'ai tout essayé, la gentillesse, l'humour, la méchanceté, je me suis même fait passer pour mort! Rien à faire, vous insistez. Alors j'en ai eu marre.
- Et vous trouvez ce comportement intelligent vis-à-vis de la personne que vous avez fait déplacer pour rien?
- Sachez que dorénavant, à chaque fois que vous m'appelerez, je procéderai ainsi. Quand vous en aurez assez de perdre votre argent et le temps de vos collaborateurs, vous arrêtez peut-être de m'importuner.
- Vous exagérez! Un simple coup de téléphone...
- Ecoutez, vous êtes pire que les spams! On choisit de regarder son courrier informatique. On sait qu'on va devoir passer dix secondes à effacer une vingtaine de mails indésirables. Et hop, c'est fait. Et il y a des lois qui essayent de limiter les dégâts. Vous, quand vous m'appelez, je n'ai pas le choix de décrocher pour interrompre la sonnerie et satisfaire ma curiosité quant à cet appel inconnu. Je dois interrompre ce que je suis en train de faire pour avoir la déception de vous entendre. De la même façon qu'il y a une lutte anti-spam, il devrait y avoir une loi anti-démarchage téléphonique.
- N'importe quoi.
- Peut-être... Je crois qu'on s'est tout dit. Autre chose à ajouter? Sachez que je suis sérieux. Je prendrai rendez-vous à chacune de vos pollutions commerciales.
- Dans ce cas, je vous dérangerai à nouveau pour avoir confirmation.
- Et, je confirmerai... Au final, c'est vous qui serez perdante. Le plus simple est que vous arrêtiez de me parasiter... Sur ces derniers mots, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne journée.
- Au revoir, Monsieur Orpheus.
- Au revoir Mademoiselle Laumier."

Pendant une minute, j'ai cru cette affaire terminée.
Mais... Mais... Elle m'a dit "au revoir" !
Naaan, c'est bon là... Elle va faire le nécessaire quand même...