Yann Orpheus Blog

Je me suis enfin décidé à mettre un peu d’ordre sur l’étagère murale au dessus de la télévision où se trouve ma collection de sables. Une opération qui a consisté à transvaser les grains précieux dans des fioles de verre fermées par un bouchon de liège, en identifiant leur provenance sur une petite étiquette cartonnée.

Réveillé à 5 heures du matin par un orage et ses éclairs, j’ai du courir au jardin pour rentrer les coussins et autres objets peu enclin à supporter la flotte. La frayeur de me prendre un éclair sur la tronche ne m’a pas empêché de me rendormir aussitôt, espérant qu’au réveil le ciel aurait retrouvé son bleu estival.

Que nenni ! Après mes ablutions matinales, j’assiste à un nouveau déluge sur la prairie champêtre devant la maison.

Cette fleur qui pousse sauvagement entre le mur de la maison et les dalles de la terrasse me rappelle que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. La vie et ses beautés trouvent toujours un moyen de se frayer un chemin. Par les temps qui courent, il va bien falloir se raccrocher à la moindre branche de douceur, aussi futile soit-elle.
Pour pouvoir supporter le bruit et la fureur du monde, embellir nos chez-nous sera un moyen d’en faire encore davantage des havres de paix loin de la bêtise ambiante, des cocons protecteurs essentiels.

Alors que toutes mes autres orchidées sont entièrement fleuries depuis plusieurs semaines, Clarice ne dit rien et prend tout son temps. Trois bourgeons sur sa hampe florale demandent encore à s’ouvrir. Faut croire que cette petite merveille tachetée réclame un effort plus intense…