La porte claque. Du pied droit, je déchausse le gauche et vice-versa avant de m'affaler dans le canapé. Là, je m'octroie trois minutes de silence, d'immobilité, de vide. Surtout ne pas penser. Pour cela, rien de tel que de concentrer son attention sur sa respiration.
Depuis mon retour de vacances, mes journées sont intenses. La préparation d'un salon monopolise mon temps et mon énergie. Deux dossiers ont été montés. Dans chacun, le budget mais surtout une fresque de dix mètres de long pour l'orientation graphique de notre marque, et toute la comm' et goodies qui vont avec.
Je peaufine les deux dossiers en parallèle, en fonction de l'inspiration du moment, et des remarques de collègues et de proches. Parfois, j'écoute les suggestions. Et parfois pas. Certains avis sont contradictoires et à essayer de contenter tout le monde, on arrive à une moyenne, quelque chose de souvent fade et consensuel.
Les projets ont été bouclés. Les budgets sont similaires comme ça, je sais que le choix ne se fera pas sur une économie de moyens mais réellement sur la thématique visuelle. Décision a été prise. La créa que je préfère a été validée, et l'autre, celle qui m'avait demandé le double de boulot passe à la trappe. Quelque part, je suis également soulagé car la fresque devra au final être déclinée sur trente mètres...