Ailleurs si j’y suis… 😒

Qu’y a-t-il de pire entre être irritable et irascible ? Je ne sais pas trop, docteur, mais j’ai les deux.

Arrive octobre… le pire mois de l’année. Vous ai-je dit déjà à quel point j’exècre octobre ? Ce mois où il faut faire le deuil de la douce langueur des longues journées de l’été et de la saveur des tomates de saison…  Si encore #LesGens faisaient l’effort d’être moins horripilants, je pourrais prendre davantage sur moi. Mais non, bien au contraire.

Sur un chemin vers ailleurs…

Alors voilà quelques semaines que je soupire plus que nécessaire, que je vois le mercure de la misanthropie grimper dans mon thermomètre. Et là, je suis arrivé à un point où tout m’exaspère, m’agace et m’énerve. Si je ne me faisais pas violence pour être un minimum sociable, je crois que je lèverais les yeux au ciel, montrerais les dents ou prendrais carrément la tangente au beau milieu des conversations qui me sont imposées.

Comment supporter autrui quand j’arrive difficilement à me supporter moi-même. Pas vraiment une surprise si octobre est également le mois de mon anniversaire. Déclencheur de ce trop plein ? Je ne sais pas. Mais certainement pas pour arranger le truc. Me voilà à un âge où plus jeune je ne me voyais plus en vie, ou espérais ne plus l’être. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas suicidaire. (J’imagine que c’est exactement ce que quelqu’un de suicidaire dirait, mais non). C’est juste que là, tout me semble si vain et inutile… et la moindre chose me réclame des efforts incommensurables pour trouver la motivation. Ce n’est pas avoir l’impression d’être une coquille ville, je crois avoir une vie plutôt riche et bien remplie. C’est plutôt devoir faire face à une incroyable lassitude. De tout… Et tellement pas la force de me forcer à sourire et être aimable.

Cette dépression passagère ne m’est hélas pas étrangère. Je la croise de manière cyclique à cette exacte période depuis quelques années. 
Je sais qu’elle se pointe quand je commence à compenser par une fièvre acheteuse de futilités diverses et variées… Des fringues, une lampe de chevet chargeur, un objectif pour mon smartphone, etc… Le shopping est mon Xanax. Chacun ses antidépresseurs et coping mechanism, je ne juge pas…

Et je sais également comment m’en sortir : opérer un repli stratégique, m’isoler, limiter mes interactions avec le reste du monde au strict minimum. Prendre de la distance. Me perdre ailleurs pour mieux me retrouver. Me noyer dans le silence pour mieux refaire surface…

Fermer ma gueule et mes oreilles le temps que ça passe, le temps de me faire une raison, le temps d’avaler la pilule, le temps de pouvoir affronter à nouveau la société, le temps de retrouver le goût, le temps qu’il faudra…

Bref, ne me cherchez pas, je suis juste parti voir ailleurs si j’y suis…

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