samedi 2 novembre 2024

Un Sputnik dans les étoiles 🌟

Visage d'un garçon, avec des lunettes de soleil, barbu avec un crête en guise de coiffure
Philippe (à Nice, Printemps 2008)
1967 🥀 2024

Philippe était certainement un des garçons les plus lumineux, flamboyants et fascinants que j’ai eu la chance de rencontrer. J’avais à peine 24 ans, il en avait 4 de plus. Nos chemins se sont croisés au siècle dernier dans les rayons de Marks & Spencer, où nous travaillions, lui à plein temps au rayon des costumes homme, moi à temps partiel au service clientèle en job étudiant.

Philippe avait ce charisme qui faisait qu’on était automatiquement attiré vers lui et cette joie de vivre qui mettait des paillettes dans la vie de quiconque le côtoyait. J’ai connu Philippe à une époque où être ouvertement gay sur son lieu de travail était beaucoup moins évident qu’aujourd’hui. J’ai connu Philippe à une époque où je gardais mon homosexualité pour moi, même si j'avais déjà une bonne petite expérience. J’avais néanmoins fait sonner son gaydar, et il m’a pris sous son aile.
Dans ce monde sans internet et réseaux sociaux, où on ne pouvait que compter sur son entourage réel en guise de représentativité, Philippe est LA personne qui a ouvert les portes de mon placard et m’a montré que je pouvais en sortir. Sans me brusquer, en me laissant le temps de faire la chose à mon rythme. Est-ce que ma vie aurait été différente si je ne l’avais pas connu ? Oh oui. Indiscutablement.

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samedi 17 août 2024

Mode Spa Activé 🛁

L’homme au bain 🛁

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samedi 30 septembre 2023

Ailleurs si j’y suis… 😒

Qu’y a-t-il de pire entre être irritable et irascible ? Je ne sais pas trop, docteur, mais j’ai les deux.

Arrive octobre… le pire mois de l’année. Vous ai-je dit déjà à quel point j’exècre octobre ? Ce mois où il faut faire le deuil de la douce langueur des longues journées de l’été et de la saveur des tomates de saison…  Si encore #LesGens faisaient l’effort d’être moins horripilants, je pourrais prendre davantage sur moi. Mais non, bien au contraire.

Sur un chemin vers ailleurs…

Alors voilà quelques semaines que je soupire plus que nécessaire, que je vois le mercure de la misanthropie grimper dans mon thermomètre. Et là, je suis arrivé à un point où tout m’exaspère, m’agace et m’énerve. Si je ne me faisais pas violence pour être un minimum sociable, je crois que je lèverais les yeux au ciel, montrerais les dents ou prendrais carrément la tangente au beau milieu des conversations qui me sont imposées.

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lundi 8 janvier 2007

Câlins dominicaux

Après les violences des petites misères de la semaine, j'attendais avec une impatience certaine ce dimanche dans le giron parental.
A mille lieues de me douter qu'une vague d'affection allait me submerger.

Après une matinée et un repas à se raconter nos vies respectives en long large et travers, le train-train familial reprend son cours. Maman est assise à une extrémité du canapé et regarde une émission télé enregistrée quelques jours plus tôt. Papa est remonté à l'étage pour bidouiller sur son ordinateur.
Je m'installe un peu plus loin sur le canapé et regarde le reportage (le droit d'accès à l'eau en Afrique et les actions de Danielle Mitterrand). Très intéressant mais là n'est pas le propos.

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jeudi 7 septembre 2006

Le Nord au Sud

"Hum hummm" fait celui qui s'apprête à parler après une longue période de silence histoire de se recaler les cordes vocales dans l'ordre de la gamme.
Mais comment font les doigts de celui qui s'apprête à tapoter son clavier après une session d'abstinence d'écriture?
Faire craquer mes doigts me répugne et c'est hors de question! Les laisser courir sur le clavier également. Je sais trop ce qu'ils pourraient dire et autant vous l'épargner.
Exercice périlleux donc que de maîtriser les dix colocataires de mes paumes !

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mercredi 5 avril 2006

Conjugaison sentimentale

Déclaration à la craie

Pitichou à tous les temps...

Il câline
Je le cherchais
Nous marcherons
Il m'émut
Il m'a surpris
Il avait hésité
Il aura embrasé
J'eus perdu

Il s'envolerait
J'aurai poussé

Caresse

Qu'il ronronne
Qu'il ait vibré
Que nous sussions
Qu'il eût osé

 

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mardi 24 janvier 2006

Un peu d'air pur et hop (Sanson)

"Lobotomiser tout l'univers
Je voudrais lobotomiser
Tous les tueurs qui sont sur terre
Lobotomiser la terre entière
Qu'est-ce qu'il faut changer
Pour qu'on soit vraiment bien sur terre (...)
Je voudrais vous lobotomiser pendant l'hiver
Pendant que vous avez le dos tourné
Pendant qu'il est encore temps de le faire
'Mais c'est pas nous on obéit aux ordres
Non c'est pas nous on obéit aux normes' "
Véronique Sanson - Un peu d'air pur et hop (1988)

Comme beaucoup, j'ai tendance à vouloir donner une image assez bonne sur mon blog. Montrer que je ne suis pas trop con, un peu réfléchi, juste et honnête. Quelqu'un de bien quoi.
Pourtant, parfois ça me démange... Pourtant, parfois j'ai des pulsions qui font que je suis loin d'être le gentil petit Orpheus qu'on pourrait croire (mais ce n'est peut-être pas ce que l'on croit! qu'est-ce que j'en sais, mouarf!).

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lundi 9 janvier 2006

J'éponge donc je suis

Absorber comme l'éponge

Plus les années passent, plus je constate que je développe une certaine propension à l'empathie. Je n'ai jamais eu un coeur de pierre certes, mais il fallait quand même que les joies et peines d'autrui dépassent un certain seuil pour qu'une émotion extrême me gagne.
Je ne parle pas ici des bonheurs et tracas de "mes" proches auxquels j'ai toujours réagi. Ni de conséquences qui causeraient chez moi une réaction fugace telle qu'un éclat de rire ou un petit chagrin. Je pense ici aux émotions des inconnus que je croise, qui ont des répercussions significatives en affectant mon humeur durablement.
Certaines situations peuvent provoquer un large sourire que je vais arborer tout au long de la journée, quitte à passer pour une Joconde qui se serait fait tringler comme jamais. Et inversement, la vue de certaines scènes peuvent m'émouvoir au point de devoir aussi discrètement que possible essuyer des perles de rosée lacrymale au coin des yeux. Il y a aussi les visions de malheur qui me plongent dans un malaise avec la boule à l'estomac qui ne me quitte plus jusqu'au lendemain.

Une éponge!
Voilà ce que je suis devenu.

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vendredi 24 juin 2005

La bague au doigt

Je n'en avais pas parlé plus tôt, mais cette semaine rose est l'occasion de mentionner un petit événement du mois dernier. Et bien ça y est! Il m'a passé la bague au doigt au Sri Lanka!
Rhôôô, on se calme, rien d'officiel... Il n'y aura pas de mariage (oooups, pardon, de pacs, j'avais oublié qu'on n'avait pas le droit!). N'empêche que, ne serait-ce que pour le symbole, ça compte un peu quand même. Et puis merde, après bientôt six ans, je l'ai pas volé ce saphir, bordel !
Symbole de sincérité et de fidélité! Donc là, il est cuit, il n'a pas finit d'en chier avec moi!

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lundi 27 septembre 2004

Requiem pour Irène

Marche Funèbre

Quand elle était jeune, Irène chantait des opéras à Turin. Elle a arrêté sa carrière quand elle a rencontré Tulio. Devenue sa femme, elle a élevé ses cinq enfants dont mon père avec qui elle est arrivée en France.

Puis, je suis arrivé. Les trois premières années de ma vie, Irène m'a élevé. Plus qu'une grand-mère, une seconde maman. J'étais son petit-fils préféré. C'est certainement indécent d'avoir reçu autant d'amour.

Pendant de nombreuses années, Irène s'est occupée de toute une smala italienne. Ses recettes, souvent imitées, jamais égalées nous ont nourri. Sa joie de vivre nous a baigné, et son œil bienveillant nous a toujours protégé. Elle est pour beaucoup dans celui que je suis aujourd'hui.

Hier soir, un coup de téléphone m'apprenait que le cœur d'Irène avait brutalement décidé de s'arrêter. Personne n'a rien vu venir. Violence d'une mauvaise surprise. Comme elle me l'a appris, je reste fort, m'accrochant à l'image que j'ai d'elle derrière son piano. Mais elle m'a aussi appris à laisser libre court à mes émotions. Il faudra donc que je libère ce nœud à l'estomac et que j'ouvre les vannes.

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