Dans la peau d'Ariel

Imprégné par le sacrifice de Pénélope, j'ai poussé Jièm à effectuer sa première visite dans les profondeurs aquatiques. Il a peut-être l'air d'un dur lorsqu'il s'agit de trancher une langouste, mais pour ce qui est de se confronter à la nouveauté, là s'est une autre histoire.
Dans l'avion déjà, j'avais commencé à le travailler :
"- On va faire de la plongée, tu sais.
- Mouais, on verra".
Ce qui en langage Jièm signifie "Cours toujours, t'es pas prêt de me coller une bouteille sur le dos".
Et puis par chance, nos voisines de Saint-Anne avaient justement dans leurs relations un ami propriétaire d'un Club de plongée. Rendez-vous a été pris pour le surlendemain.
"- Oué, ben moi, je barboterai avec un masque et un tuba en t'attendant
- Tu sais, on va certainement prendre un bateau pour aller je-ne-sais-où. Tu risques de poireauter longtemps.
- Mouais, on verra".

Le jour venu, dans la voiture en direction des Trois-Ilets, il était encore incertain.
"- Tu sais, j'ai réservé pour deux plongées...
- Et bien, tant pis.
- (mode chantage activé) Si tu plonges pas, moi non plus. Ça ne m'intéresse pas de descendre tout seul. Je sais déjà ce que c'est, alors sans toi, c'est pas drôle.
- Tu es quand même venu ici pour ça, ce serait dommage de passer à côté.
- Ben ouaip, la faute à qui ?"

Et puis, une fois sur le ponton, Jièm a vu le rhâââ-lovely moniteur, et bizarrement il n'a plus été question une seule seconde de rester à l'écart.
Enfilage de combinaison et embarquement pour l'Anse Noire. Valery a pris le temps de tout bien expliquer sur le fonctionnement de tout le bazar pour le rassurer. Et hop, blup blup blup... Le voilà parti pour son premier baptême !
Il était tout fier en remontant. "Ah, c'est magnifique ! Je ne regrette pas. On en fait une montagne, mais il n'y a rien de plus simple."
Encore un peu, et je me serais senti accusé de lui avoir collé la pression.

Même si les fonds marins martiniquais n'ont rien à voir avec les milles et une merveilles de la Mer Rouge, j'ai pris un plaisir infini à évoluer à nouveau dans les profondeurs. La magie opère et je retrouve la zenitude que procure le monde du silence.
Ce silence est une illusion d'ailleurs. Lorsqu'on y prête attention, le bruit DarkVadoresque de l'air et des bulles peut même sembler assourdissant. Il faut également ajouter la chanson Sous l'Océan du crabe Sébastien qui me trotte dans la tête! Mais le spectacle est tel, qu'on en fait rapidement abstraction. Je n'ai plus de palmes à mes pieds mais une queue de sirène à la place des jambes. Me voici dans la peau d'Ariel...
Je retiens quelques moments forts de cette balade sous-marine. D'abord un hippocampe d'une bonne vingtaine de centimètres, des Doris qui se font des bisous, et puis comble de l'irréel, se retrouver au milieu d'un banc d'un millier de Sardines locales argentées qui tournent en formation tout autour. Impressionnant ! Et... et... et... Bon, j'arrête là !

Le soir, j'ai voulu rejouer à la Petite Sirène dans notre piscine.
Mais ce n'est pas pareil. Non vraiment pas.

Une journée exceptionnelle dans notre voyage. Sans aucun doute.

Prêt à plonger

 

Sur le bateau

 

Dans la piscine

 

Moniteur Plongeur

 

NotaBene :
Ce billet a été initialement publié sur la première version du blog.

Ce billet a reçu les commentaires suivants :

dom :
Ha oué !
Même dans les îles tu trouves le moyen d'avoir un truc dans la bouche (cf photo 1) !
Alos quel goût ça a ? Hein ? Dis ? gne

WK :
Tu abuses tout de même de proposer un baptême de plongée en Martinique. Il ne te plaisait pas notre aquarium de l'ilet Pigeon à Bouillante (mode je n'ai rien vu de mieux sauf à Xela dans le Yucatan et la Mer Rouge où je ne suis pas allée et Petit-terre c'est pas mal avec les raies, les tortues et les baracudas). triste

Lo :
Encore un plongeur, mais c'est pas possible, vous vous reproduisez ou quoi???

panama :
(avec un petit air hypocrite) : Je trouve ces photos très homo-érotiques.
J'avais bien pensé à la réflexion de Dom, mais je n'aurais pas osé moi huh

fiuuu :
rhoooooooo, la façon sensible de se montrer dans une eau claire
bises langue

Bohémond :
Tant que tu ne t'es pas transformé en Loana dans sa piscine...

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