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mercredi 20 décembre 2023

Ligne rouge et brune 👱

Assemblée Nationale © Photo Le Monde

Et donc, en guise de TrĂȘve de NoĂ«l, nous nous tapons une bonne vieille loi Immigration aux relents toxique d’extrĂȘme droite, une loi tellement Ă  vomir que la DĂ©fenseure des Droits l’a dĂ©crite comme « une surenchĂšre dĂ©magogique et un sacrifice des droits fondamentaux au mĂ©pris des obligations constitutionnelles et internationales de l’État ».
J’ai toujours considĂ©rĂ© l’égalitĂ© et l’universalitĂ© des droits comme parmi les fondations de ce qui fait la beautĂ© et la grandeur de la France. Cette loi souille et renverse tout cela d’un revers de manche Ă©lectoraliste. Quoi qu’ils en disent, on sait aujourd’hui qui n’est plus dans l’arc rĂ©publicain, pour reprendre leurs Ă©lĂ©ments de langage


Avant mĂȘme le vote, on frĂŽlait la crise politique avec une premiĂšre ministre qui intimait Ă  ses dĂ©putĂ©s l’ordre d’avoir le doigt sur la couture. « Nous apprĂ©cierons les rĂ©sultats sans prendre en compte les voix du RN. Cela suppose que nous votions ce texte Â». SĂ©rieux, c’est quoi ce gloubiboulga politique ? Elle aurait voulu dire « Si vous ne voulez pas de cette loi d’extrĂȘme droite, pour ne pas ĂȘtre assimilĂ© Ă  l’extrĂȘme droite, vous devez voter majoritairement cette loi d’extrĂȘme droite Â» qu’elle ne s’y serait pas prise autrement !
23h24, le texte est votĂ© par l’AssemblĂ©e. 349 dĂ©putĂ©s pour, 186 contre. Sans appel. Le doigt sur la couture. Sans compter les voix du RN, le texte n’obtient que 261 voix. La majoritĂ© absolue de 268 voix n'est donc pas acquise sans les voix du RN. Cette loi digne de l’extrĂȘme droite est donc passĂ©e grĂące Ă  leur vote, mĂȘme si Darmanin se rĂ©jouit du contraire. 

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vendredi 30 juin 2023

Le sang sur nos mains đŸ–ïž

Parfois le sujet est si grave que je ne peux me contenter de quelques mots au milieu d’un billet En bref et en vrac. Il y aurait par ailleurs une certaine indĂ©cence dans la juxtaposition avec d’autres sujets bien plus lĂ©gers. Et comment ĂȘtre bref quand on est face Ă  sa colĂšre qui doit s’exprimer ?

« En 2017, un dĂ©putĂ© s’est levĂ© contre la modification lĂ©gislative des conditions de la lĂ©gitime dĂ©fense pour les policiers* qui a ouvert la voie aux tirs mortels et Ă  leur augmentation. Ce frondeur se nommait Pouria Amirshahi. L’histoire retiendra son nom. #Nahel #Nanterre Â»
Edwy Plenel sur Twitter
(* NDLR : Loi FĂ©vrier 2017 / Hollande-Cazeneuve #TrahisonSocialiste )

Nous avons hélas la mémoire courte et l'histoire ne cesse de se répéter.
Le journaliste joint à son tweet le texte de la prise de parole du député Amirshahi à l'Assemblée Nationale :

« Mesdames et messieurs les dĂ©putĂ©s, mes chers collĂšgues, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, l'Histoire retiendra peut-ĂȘtre - sauf si nous en dĂ©cidons autrement - qu'au cours de ses quinze derniers jours, l'actuelle lĂ©gislature se sera conclue par l'examen d'un Ă©niĂšme texte sĂ©curitaire, poursuivant ainsi une triste dĂ©rive thĂ©orisĂ©e principalement par Nicolas Sarkozy en 2002, lors de son arrivĂ©e au ministĂšre de l'intĂ©rieur.
Si je demande le rejet de votre projet de loi, c'est parce qu'il est dĂ©sĂ©quilibrĂ©, une fois de plus ; c'est parce qu'il tente de rĂ©pondre d'une mauvaise façon au mal-ĂȘtre des policiers dans l'exercice de leur fonction, sans tenir compte du malaise grandissant Ă  l'Ă©gard des policiers chez de nombreux citoyens. PlutĂŽt que de permettre un dĂ©bat neuf et moderne sur la police, qui rĂ©concilie et redonne confiance - ce qui est d'autant plus nĂ©cessaire dans ces temps difficiles oĂč nous devrions ĂȘtre plus unis que jamais - votre projet de loi, en renforçant les possibilitĂ©s de tir Ă  vue, risque par lĂ  mĂȘme de causer des morts supplĂ©mentaires. En alourdissant les peines encourues pour outrage et rĂ©bellion, elle risque d'aggraver les fractures et d'aviver les plaies.
Le DĂ©fenseur des droits lui-mĂȘme a exprimĂ© cette inquiĂ©tude et je ne suis pas le seul dans cet hĂ©micycle Ă  ressentir ces doutes et Ă  m'inquiĂ©ter de la portĂ©e de ce texte, ne serait-ce qu'Ă  cause des dispositions que je viens d'Ă©voquer. Disons-le clairement : les violences policiĂšres, qu'elles aient lieu lors de manifestations ou lors d'interpellations, doivent cesser. C'est une condition de la confiance, que vous avez vous-mĂȘme appelĂ©e de vos vƓux, monsieur le ministre. Or votre projet de loi ne permettra pas d'y mettre fin, au contraire.
Mon histoire personnelle a Ă©tĂ© marquĂ©e par l'assassinat de Malik Oussekine le 6 dĂ©cembre 1986. Je me souviendrai longtemps aussi du comportement qui fut celui de certains agents des forces de l'ordre lors des manifestations qui ont jalonnĂ© mon parcours militant. Il m'a fallu, Ă  chaque fois, faire un effort sur moi-mĂȘme - j'Ă©tais jeune alors - pour faire la part des choses, trier le bon grain de l'ivraie et continuer Ă  croire dans les vertus de la police rĂ©publicaine, dans les vertus rĂ©publicaines de nos agents de sĂ»retĂ© publique. Â»
Pouria Amirshahi, Assemblée Nationale, séance du 7 février 2017.

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mardi 22 février 2005

Tolérance un peu rance

Hier, je recevais mon premier commentaire d'insulte! Ça fait bizarre.
J'avais posté un long texte (La Belle au Bois Dormant) sur le monde qui part en vrille. Au milieu de celui-ci, un paragraphe parlait du manque de tolérance des communautés opprimées. Je citais en exemple le mot "goy" qui qualifie un non-juif et qui n'est pas employé de façon trÚs valorisante. Cela a suffit à vexer Mikael. J'aurai pu lui demander de m'excuser. J'ai choisi de développer ce point.

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