Dancefloor des sens (épilogue)
samedi 27 novembre 2004, 12:00
Nous avons passé de belles vacances d'été avec Katy et Pierre. A la rentrée, notre relation a continué encore quelques mois avant que Pierre n'abandonne le LEA pour le droit. Peu à peu il s'est fait plus rare, pour disparaître de la circulation en décembre. Nous avions un équilibre à trois, et sans même en parler, nous savions qu'il ne deviendrait pas un duo. Nous sommes restés bons amis jusqu'à ce qu'elle ne s'en retourne en Allemagne après son DEUG.
1er Janvier 1991, sur la piste de danse du Scorpion, je fais la connaissance de Yan, le premier garçon dont je suis vraiment tombé amoureux. Yan et Yann. J'étais sur un nuage. Lui, non. Trois mois plus tard, il sera le premier garçon à me faire pleurer en me quittant. Il me faudra quelques temps pour m'en remettre.
Quelques mois après, il y eut Karine. La dernière fille. Celle avec qui je prends conscience que je suis définitivement plus attiré par les garçons.
En 1992 commence alors ce que j'appelle mes années folles. J'habite maintenant un petit studio Rue Pigalle. Le matin j'ai mes cours de Licence LCE d'Anglais, l'après-midi je travaille chez Marks & Spencer. Le soir je sors en boîte, principalement au Queen, à la grande époque, celle des soirées costumées et des rencontres (trop) faciles. J'enchaîne les garçons les uns après les autres. Du sexe sans amour. J'éconduis ceux qui veulent s'attacher, sans beaucoup d'élégance. Rétrospectivement, je n'en suis pas très fier.
Deux ans plus tard, je croise Marc, un bogosse comme on en voit sur les calendriers qui fera battre mon cœur (et le reste) un peu plus vite que les autres. Ma première longue love story. Nous continuons à aller danser au Palace et au Queen, même si déjà cette boite n'est plus ce qu'elle était. Un an après, il s'en va poursuivre ses études à Nice. Moi, je peaufine ma Maîtrise à Paris. Nous tenterons bien de faire durer notre relation malgré la distance. Echec. Pareil quelques années plus tard. Marc est de retour à Paris, moi je reviens de l'armée. Nous avons changé, il nous faudra trois mois avant de nous séparer cette fois là.
La valse des garçons reprend. Mais cette fois, je m'autorise à tomber amoureux. Thierry, Pascal, Eric. Trois belles histoires dont une douloureuse. Beaucoup de sorties, beaucoup de nuit de folies.
J'ai croisé Pierre au hasard des rues de Paris. A ces côtés marchait une très jolie femme. Ils se sont rencontrées à la fac de Droit. Silences inconfortables.
En 1999 alors que je n'y croyais plus, et que j'étais persuadé de finir célibataire, le hasard m'a mis sur la même route que Jièm, un garçon qui déteste les boites de nuits et se paralyse à la simple idée de danser. Plus de cinq ans après, nous sommes toujours ensemble. Equilibre. On peut dire, je crois, que je me suis "rangé". Je ne sors plus que très rarement en boite, et quand cela arrive, je ne peux m'empêcher de me rappeler que c'est là, sur les Dancefloors, que tout a commencé.
NotaBene :
Ce billet a été initialement publié sur la première version du blog.
Série Dancefloor des sens : Billet 1 / Billet 2 / Billet 3 / Épilogue
Ce billet a reçu les commentaires suivants :
Floflo :
Et voilà j'ai enfin pu lire la suite et fin de ta trilogie qui m'a beaucoup ému (et oui quelques larmes sur le 3me et l'épilogue)
Continue d'être toi même
Marie :
Et un an après, toujours heureux ? j'ai aimé te LIRE
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