Yann Orpheus Blog

Généralement, j’évite comme la peste l’onglet par défaut de Twitter intitulé « Pour vous ». Celui-là même où l’algorithme n’en a cure de mes choix d'abonnement et présume de ce qui est supposé me plaire. Je n’ai généralement le temps de lire que quelques mots du premier tweet affiché que mon doigt a déjà swippé sur ma timeline choisie. Mais l'autre jour, j’avoue que mon regard a été accroché par ce « sucer des mecs » et j’ai pris le temps de lire le reste. Et là, la fraicheur et la candeur de cette pensée livrée en pâture au public m’ont déclenché le fou rire du jour. 😂

Après avoir repris mes esprits, j’ai immédiatement pensé « Toi, mon coco, attends-toi à ce que les pédays coincéducs, proutprouts ou de droite (* rayez les mentions inutiles ! Plusieurs choix possibles, ce sont souvent les mêmes…) te tombent dessus… ». Alors j’ai lu les réponses reçues par ce garçon… Et ça n’a pas raté. Comme prévu… En gros « Olala, tu réduis l’homosexualité aux backrooms, olala, c’est pas vrai, c’est maaaaal. Olala, en plus tu te vantes de tromper ton copain... Olala ! ». Je m’épargne un copier-coller, vous n’avez qu’à cliquer sur le visuel du tweet si une curiosité masochiste vous titille…

J'allais poursuivre ailleurs mes lectures quand j'ai pensé qu'il fallait peut-être envoyer un petit mot amical à ce Benjamin, ne serait-ce que pour le soutenir dans ce brouhaha de bien-pensance mal placée. En plus, il dit plus tard que le dîner en question était un Colombo de Poulet. C'est donc forcément quelqu'un de bien ! 😉

« On savait quel genre de président, il est. On ne découvre rien là. Il y a déjà eu un mandat. Alors manifester avec des abstentionnistes ou des gens qui ont fait campagne pour lui malgré tout, merci mais non merci. Z’ont qu’à voter moins con ! 
Et puis tu m’expliques comment je vois la fin de l’humanité dans dix ans si je perds un œil à cause des violences policières ? »
Moi expliquant à #MonPèreCeGaucho pourquoi je ne manifeste pas malgré mon aversion pour ce président, sa politique et son style.

Regarder le Carpool Karaoke avec Lil Nas X et se dire qu’il aura plus chanté en live dans cette voiture que sur la scène de son concert au Zénith de Paris… 
Cette pensée fait-elle de moi une vilaine rancunière ? 🤔 

Le Personal BranLing chez mon interlocuteur du jour est à un niveau extrême…
J’en ai pris plein la tronche… enfin, si j’ose dire… 😏

Le président a décerné la légion d’honneur à Agnès Buzyn, pour son action au ministère de la santé et sa gestion de la crise Covid. 
🤣 Fin de la blague.

Régulièrement…
1/ Mon mec monte le son de la TV à 60 parce qu’il n’entend/comprend pas tous les dialogues du film.
2/ Mon mec baisse ensuite le son de la TV à 20 parce qu’il est assourdi par le volume de la musique du même film.
Repeat 1 et 2 pendant toute la durée du film en s’énervant un peu plus à chaque fois.
Oui, oui, je lui suggère régulièrement de mettre le volume à 40 une bonne fois pour toute (en attendant de prendre un rdv avec un ORL)…

Parfois j’essaye d’avoir davantage confiance en l’intelligence des citoyens de ce pays.
Et puis je tombe sur une info de ce genre et je ne sais si je dois en rire ou en pleurer
😂😭

À une époque, où mon orientation était peut-être beaucoup plus visible qu’aujourd’hui, on ne me demandait pas si j’avais des enfants. En ces temps reculés, l’adoption n’était pas d’actualité, et comme personne ne m’imaginait copuler avec une représentante de la gent féminine, la question devait être inutile. Les plus curieux ou téméraires se risquaient à m’interroger sur un manque éventuel qu’aurait causé ce défaut de paternité. Ma réponse variait alors. Fonction de mon humeur, de mon envie ou pas de me raconter. La vérité ? Même si parfois, j’avoue, l’horloge biologique m’a titillé, je n’ai jamais envisagé sérieusement d'élever un enfant. J’imagine qu’une peur des responsabilités, ainsi que des réticences peut-être égoïstes à chambouler ma vie pour autrui, ont toujours été plus fortes que tout le reste.

Il n’y a pas d’âge pour les toutes premières fois, toutes toutes premières fois : j’ai fini l’année écoulée et commencé la suivante avec un vernis bleu rutilant sur mes ongles. 💅

La chose s’est faite sans vraiment y réfléchir, sur simple proposition amicale.

Je n’ai hésité qu’un bref instant. Tout simplement parce que je n’en avais jamais vraiment eu envie. Et comme de bien entendu, avoir décelé dans le regard de mon interlocutrice cette petite lueur de défi qui hurlait « il n’osera jamais » a suffi pour me décider. La petite faiblesse qui me perdra, ce n’est pas Mikado, mais plutôt mon plaisir à prendre le contrepied de la présomption de mes réactions.