Trump, Erdogan, Khamenei, Salvini, Marechal Le Pen, Zemmour, de Villiers, Boutin, Mélenchon, Musk, le duc d’Anjou, l’abbé Moncul, l’iman Mabite, le rabin Machatte, Fabrice di Vizio, et j’en passe des tonnes et des tonnes… Tout ce que la terre compte de personnalités abjectes, crispantes et/ou inutiles s’est répandu en jérémiades dans les médias et sur les réseaux sociaux contre le tableau soi-disant blasphématoire de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques où des drag queens ont réinterprété ce qui ressemble fort à la Cène.
Alors oui, j’ai bien entendu Thomas Jolly apporter un démenti comme quoi l’inspiration de cette séquence ne viendrait pas de La Cène, mais du Festin des Dieux, avec pour preuve un Philippe Katerine bleu qui jaillit en Dionysos. Soit, je veux bien essayer d’y croire. En attendant, tous les marqueurs du Dernier Repas sont là : la longue tablée, la douzaine de personnes autour, le personnage central auréolé… Est-il possible de penser à autre chose qu’à La Cène pendant toutes ces minutes où Dionysos n’a pas encore fait son apparition ? Difficilement. D’autant plus que le tableau est rentré dans la culture pop.
On ne m’ôtera pas de l’esprit que l’inspiration est double et volontaire. Juste qu’aujourd’hui elle n’est plus assumée suite à la levée de boucliers. Dommage, perso, je trouve que le glissement de la Cène vers le Festin des Dieux est une association absolument délicieuse, subversive et parfaitement réalisée avec tout le respect pour les deux œuvres.