Mot-clé - Famille

Fil des billets Fil des commentaires

vendredi 17 février 2023

Quand le glas sonne đź””

La semaine s’est écoulée avec une boule à l’estomac. Avant et encore bien après les funérailles. J’allais commencer ce papier par « Je n’aime pas les enterrements ». Mais sérieusement, il y a des gens qui aiment ?

Respecter ou pas les dernières volontés de quelqu’un quand celles-ci s’avèrent problématiques. Quand la résolution d’un problème crée des tracas parallèles. Petits arrangements avec les morts et les vivants... Éprouvant.

Lire la suite...

mardi 24 janvier 2023

Sans enfant. Et alors ? 👶

À une époque, où mon orientation était peut-être beaucoup plus visible qu’aujourd’hui, on ne me demandait pas si j’avais des enfants. En ces temps reculés, l’adoption n’était pas d’actualité, et comme personne ne m’imaginait copuler avec une représentante de la gent féminine, la question devait être inutile. Les plus curieux ou téméraires se risquaient à m’interroger sur un manque éventuel qu’aurait causé ce défaut de paternité. Ma réponse variait alors. Fonction de mon humeur, de mon envie ou pas de me raconter. La vérité ? Même si parfois, j’avoue, l’horloge biologique m’a titillé, je n’ai jamais envisagé sérieusement d'élever un enfant. J’imagine qu’une peur des responsabilités, ainsi que des réticences peut-être égoïstes à chambouler ma vie pour autrui, ont toujours été plus fortes que tout le reste.

Lire la suite...

jeudi 28 juin 2007

De l'Ă©vidence des fondations

Elle chantait des opéras et des opérettes sur les planches de théâtre de Turin. Mais en acceptant sa demande en mariage, elle devait renoncer à jouer les rossignols. Ce n'était pas un métier convenable pour une bonne épouse et future mère de famille.
Mais ne l'imaginez pas soumise pour autant.
Elle avait suffisamment de caractère pour imposer à ses parents l'amour qu'elle avait pour mon Grand-père ("pire qu'un étranger, un sicilien!"). Quelques années plus tard, c'est bien elle qui portait la culotte et menait à la baguette les cinq mouflets et le mari. Quand LaMama avait parlé, ils devaient tous obéir sinon "ça" tombait. Inutile de préciser que ça filait droit à la maison.

Lire la suite...

lundi 8 janvier 2007

Câlins dominicaux

Après les violences des petites misères de la semaine, j'attendais avec une impatience certaine ce dimanche dans le giron parental.
A mille lieues de me douter qu'une vague d'affection allait me submerger.

Après une matinée et un repas à se raconter nos vies respectives en long large et travers, le train-train familial reprend son cours. Maman est assise à une extrémité du canapé et regarde une émission télé enregistrée quelques jours plus tôt. Papa est remonté à l'étage pour bidouiller sur son ordinateur.
Je m'installe un peu plus loin sur le canapé et regarde le reportage (le droit d'accès à l'eau en Afrique et les actions de Danielle Mitterrand). Très intéressant mais là n'est pas le propos.

Lire la suite...

samedi 30 juillet 2005

Téléportation ou ubiquité

Parmi ma (nombreuse) liste de défauts, il en est un petit qui a parfois de fâcheuses conséquences. L'Orpheus est un animal qui ne sait pas dire "Non". Bien sûr, on me dira que c'est n'est pas bien grave et que j'aurai pu trouver pire. En effet, il y a bien pire.
N'empêche que parfois je me mets dans des situations impossibles. Qu'un(e) ami(e) me demande un service, je dis oui. Qu'on m'invite à une soirée, je dis oui. Qu'on me propose une sortie, je dis oui... etc, etc... Après, il faut faire coïncider le planning avec tout cela. Oh bien sûr, caser une séance de ciné entre les horaires du RER B et les heures de travail et disponibilités de chacun, ça reste jouable. Parfois, il faut jongler davantage et j'arrive à des situations où le compromis ne satisfait pleinement personne. Moi, le premier.

Lire la suite...

lundi 25 juillet 2005

Invasion parentale

Au tour des parents de débarquer chez moi. Qu'on ne s'y méprenne pas, j'adore mes parents. Je vais d'ailleurs leur rendre une petite visite pratiquement toutes les semaines. Mais leur comportement diffère quand ils sont chez moi. A tel point que j'ai du mal parfois à les reconnaître.
Mon père d'ordinaire si détendu devient inquisiteur et m'assaille de questions sans grand rapport les unes avec les autres. Et pourquoi ceci, et comment cela, et qu'as-tu fait de ça... Les interrogations s'enchaînent si rapidement que je me demande s'il écoute mes réponses. Stéphane Bern, quitte le corps de mon père immédiatement!
Et pendant que j'essaye de lui répondre, ma mère tourne dans tout l'appart, note ce qui a changé depuis sa dernière visite et commente. Mais où as-tu trouvé ces sabres japonais ? C'est quoi ce tableau de femme nue dans ta salle de bain ? J'allais oublier le "Tu n'as pas eu le temps de faire la poussière sur les étagères de la bibliothèque ?"

Lire la suite...

lundi 27 septembre 2004

Requiem pour Irène

Marche Funèbre

Quand elle était jeune, Irène chantait des opéras à Turin. Elle a arrêté sa carrière quand elle a rencontré Tulio. Devenue sa femme, elle a élevé ses cinq enfants dont mon père avec qui elle est arrivée en France.

Puis, je suis arrivé. Les trois premières années de ma vie, Irène m'a élevé. Plus qu'une grand-mère, une seconde maman. J'étais son petit-fils préféré. C'est certainement indécent d'avoir reçu autant d'amour.

Pendant de nombreuses années, Irène s'est occupée de toute une smala italienne. Ses recettes, souvent imitées, jamais égalées nous ont nourri. Sa joie de vivre nous a baigné, et son œil bienveillant nous a toujours protégé. Elle est pour beaucoup dans celui que je suis aujourd'hui.

Hier soir, un coup de téléphone m'apprenait que le cœur d'Irène avait brutalement décidé de s'arrêter. Personne n'a rien vu venir. Violence d'une mauvaise surprise. Comme elle me l'a appris, je reste fort, m'accrochant à l'image que j'ai d'elle derrière son piano. Mais elle m'a aussi appris à laisser libre court à mes émotions. Il faudra donc que je libère ce nœud à l'estomac et que j'ouvre les vannes.

Lire la suite...