mardi 4 avril 2006

Margot et la Grande Question

Dans le canapé, j'ai les yeux rivés sur le poste de télé. Dans ce "Procès de Bobigny" qui relate la première victoire dans la lutte pour l'avortement, le monologue de Sandrine Bonnaire devant ses juges m'a déjà resserré la gorge. Un téléfilm de qualité comme on aimerait en voir plus souvent. J'ai du mal à croire que tout ceci date d'il y a à peine plus de trente ans. Et dire qu'il y en a encore aujourd'hui qui remettent en cause ce droit... Anouk Grinberg, magnifique dans le rôle de la vénérable Gisèle Halimi me touche au plus haut point. Quelle femme! Et quelle actrice! Mais pourquoi tourne-t-elle si peu?

/o\ [mode imagination on]

Lire la suite...

vendredi 8 juillet 2005

Homonormalisation

Imaginons un peu ce que serait le monde s'il n'était pas hétéronormé, si tout n'était pas établi, conçu, fait et dirigé par et pour des individus ayant une attirance pour le sexe opposé.

Il faut déjà définir les hétérosexuels. D'abord honteux et coupables, ils seraient appelés les "sexuellement discordants". Puis, les mentalités évoluant peu à peu, ils finiraient au fil des siècles par être finalement tolérés. Les hommes vulvophiles et femmes phalluvores (insultes toujours très prisées malgré l'évolution des moeurs) devraient se contenter d'être tolérés à défaut d'être acceptés.
Car là est toute la nuance. On tolère ce qu'on n'accepte pas. On accepte en donnant les mêmes droits. On tolère en reconnaissant l'existence mais en refusant de considérer l'autre d'égal à égal.
Les hétérosexuels pourraient-ils accepter d'être seulement tolérés?

Lire la suite...

lundi 20 juin 2005

Interview Pink Portrait

PinkStyle

Si vous étiez un auteur gay ?
Maupin. Il a du se faire un max de blé avec ses Chroniques de San Francisco!

Si vous étiez un homme de télé gay ?
Celui, dont je tairai le nom et qui se tape un de mes ex... Comme ça, je pourrai le plaquer à mon tour et le faire souffrir!

Si vous étiez un acteur gay ?
Harvey Fierstein! Dans Torch Song Trilogy, il se tape quand même Matthew Broderick!

Si vous étiez un chanteur gay ?
Ricky Martin! Comment ça, il n'est pas gay! Ah bon?! Bon ben, Jimmy Sommerville...

 

Lire la suite...

De l'utilité des Gayprides

Comme chaque année à l'approche des Gayprides, j'entends ici et là, des homos dire qu'ils n'assisteront pas à l'événement parce qu'ils n'aiment pas l'image de l'homosexualité que donne cette marche dans les médias. La gaypride nuirait ainsi à la lutte contre l'homophobie, à l'avancée de nos droits et j'en passe...Commençons d'abord par un bref rappel historique. C'est quoi une Gaypride?
Tout a commencé le 27 juin 1969 à New York City. A cette époque, la ville n'est pas aussi gay-friendly qu'aujourd'hui et les contrôles d'identité dans les bars et lieux pédés sont coutumiers. Suite à une descente de police au Stonewall (bar maintenant mythique de Greenwich Village), les clients se rebellent et déclenchent une révolte qui durera cinq jours et nuits. La police est contrainte de faire appel aux brigades anti-émeutes pour faire face aux centaines de gays, lesbiennes et trans qui protestent contre les abus de cette discrimination basée sur l'orientation sexuelle.

Lire la suite...

vendredi 22 avril 2005

Vive les marié(e)s et leurs enfants!

Droit au mariage et à l'adoption

J'avais décidé de me taire face à la décision de justice de la Cour d'Appel de Bordeaux annulant le mariage de Bègles mardi dernier. J'ai poussé mon quota de gueulante ce mois-ci et l'énervement est mauvais pour mon petit coeur. Et puis hier, les députés espagnols ont statué en faveur du mariage gay et de l'adoption.
Première réflexion : Ils me font bien marrer les deux trois abrutis qui pensent encore que la France est le moteur de l'Europe. Un bel exemple de notre complexe de supériorité puisque sur cette question nous sommes bien à la traîne derrière les Belges, les Hollandais et maintenant les Espagnols.
Mais bon, je m'abstiens de tout billet houleux sur le sujet.

C'est alors que je tombe sur ces quelques lignes lâchées (sans grande relecture à priori) sur le blog d'un jeune homo:
"L'adoption par des couples homos est autorisé par la loi en Espasgne => une belle connerie à mon goût. A croire que les législateurs espagnoles n'ont toukours pas pris conscience de la cruauté des enfant entre le prmiaire et le lycée. Je sais se que c'est que d'être la personne qui sort d "l'ordinnaire", de se faire chambrer aux long des années par ses camarades de classes, se que cela peut faire sur le psychique d'un enfant si celui-ci n'est pas assez fort mentalement. Ca va faire des ravages et ce sont les enfants qui vont faire les frais de la velléité revendicratrice de leurs parents."

Je me dis qu'après tout un petit billet ne sera pas superflu... Mais je vais rester calme.

Lire la suite...

jeudi 17 février 2005

Faut-il revoir son ex ?

L'autre soir mon homme avait prévu de revoir son ex. Cela n'aurait même pas atteint les nébuleuses de mon cerveau si trois jours plus tôt, ils n'avaient passé l'après-midi ensemble. Habilement je glisse une petite plaisanterie, histoire de lancer la conversation. Il me rassure alors en me rappelant (comme si cela était nécessaire) que son ex est de sexe féminin et que par conséquent, elle ne peut de toute façon satisfaire à tous ses désirs. Et toc ! Il en profite pour me couvrir de baisers afin de me rassurer. Tous les prétextes sont bons ! Et comme j'aime, autant en profiter.

Lire la suite...

mercredi 9 février 2005

Faut-il coucher le 1er soir ?

La question s'est posée à moi l'autre jour quand Pierre est arrivé à la terrasse du bar les yeux cernés. Avec la bienveillance (à prononcer : curiosité) qui me caractérise, je lui demandais ce qu'il avait fait pour avoir une mine si marquée.
"- J'avais un premier rendez-vous et... voilà...".
Heureux pour lui, je m'empressais de lui demander des détails. C'est alors qu'il me répondit qu'ils avaient juste dîné ensemble avant que chacun ne regagne son chez-lui. Il ajoutait alors avec un clin d'œil : "Je ne couche pas le premier soir, moi !". C'est surtout le "moi" qui m'a interpellé dans ses propos. Il sous-entendait "contrairement à toi, traînée!". Bien sûr, cela était sorti sur le ton de l'humour, même s'il est vrai que j'avais plusieurs fois narré à Pierre mes One Night Stands...
 

Lire la suite...

vendredi 21 janvier 2005

Holding out for a hero

Hier. Trente minutes à tuer avant la séance de ciné. Le temps de prendre un Café-Mocha-Canelle au Starbucks. Je m'installe dans un canapé et commence à bouquiner le guide touristique que je viens d'acheter sur Prague. Oui se dit 'Ano' et Non 'ne'. Deux jeunes garçons s'installent à la table à côté, et je sais, ce n'est pas bien d'écouter les conversations d'autrui, mais je n'ai pas trop eu le choix. Ils parlaient vraiment fort.

Lire la suite...

samedi 27 novembre 2004

Dancefloor des sens (épilogue)

Nous avons passé de belles vacances d'été avec Katy et Pierre. A la rentrée, notre relation a continué encore quelques mois avant que Pierre n'abandonne le LEA pour le droit. Peu à peu il s'est fait plus rare, pour disparaître de la circulation en décembre. Nous avions un équilibre à trois, et sans même en parler, nous savions qu'il ne deviendrait pas un duo. Nous sommes restés bons amis jusqu'à ce qu'elle ne s'en retourne en Allemagne après son DEUG.

Lire la suite...

mercredi 24 novembre 2004

Dancefloor des sens 3/3

La première année de Fac commence sur les chapeaux de roues. En 1989, je suis inscrit en LEA d'Anglais-Allemand à l'université de Jussieu où je dois faire face à de nouvelles habitudes, et surtout de nouveaux visages. Les amis du lycée sont soit restés une année supplémentaire en terminale, soit dans des filières d'autres universités. Premiers cours dans un amphithéâtre. Je dois tendre l'oreille pour capter le cours de civilisation américaine. Autour de moi, ça griffonne en silence. Je suis perdu. Ça ne va pas être évident de se faire de nouveaux amis. Heureusement, tous les cours ne se font pas en amphi et ceux qui ont lieu dans des classes me sont plus familiers.

Lire la suite...

- page 2 de 3 -