mercredi 22 juin 2005

Né dans un lotus

La suffisance des médisances
En permanence ces malveillances
J'm'en balance des turbulences
De l'intolérance, quelle ignorance !
Vivre la transe dans les nuances
Des préférences aux ressemblances
Sans bienséance dans la jouissance
Perte de l'innocence à contre sens

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lundi 20 juin 2005

De l'utilité des Gayprides

Comme chaque année à l'approche des Gayprides, j'entends ici et là, des homos dire qu'ils n'assisteront pas à l'événement parce qu'ils n'aiment pas l'image de l'homosexualité que donne cette marche dans les médias. La gaypride nuirait ainsi à la lutte contre l'homophobie, à l'avancée de nos droits et j'en passe...Commençons d'abord par un bref rappel historique. C'est quoi une Gaypride?
Tout a commencé le 27 juin 1969 à New York City. A cette époque, la ville n'est pas aussi gay-friendly qu'aujourd'hui et les contrôles d'identité dans les bars et lieux pédés sont coutumiers. Suite à une descente de police au Stonewall (bar maintenant mythique de Greenwich Village), les clients se rebellent et déclenchent une révolte qui durera cinq jours et nuits. La police est contrainte de faire appel aux brigades anti-émeutes pour faire face aux centaines de gays, lesbiennes et trans qui protestent contre les abus de cette discrimination basée sur l'orientation sexuelle.

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Interview Pink Portrait

PinkStyle

Si vous étiez un auteur gay ?
Maupin. Il a du se faire un max de blé avec ses Chroniques de San Francisco!

Si vous étiez un homme de télé gay ?
Celui, dont je tairai le nom et qui se tape un de mes ex... Comme ça, je pourrai le plaquer à mon tour et le faire souffrir!

Si vous étiez un acteur gay ?
Harvey Fierstein! Dans Torch Song Trilogy, il se tape quand même Matthew Broderick!

Si vous étiez un chanteur gay ?
Ricky Martin! Comment ça, il n'est pas gay! Ah bon?! Bon ben, Jimmy Sommerville...

 

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lundi 6 juin 2005

Kashy, petit prince de Sigiriya

La lune se reflète dans l'eau de la piscine royale où Kashy prend son bain. Toute la journée il a du être attentif aux conseils de son précepteur. Quand viendra le moment de succéder à son père sur le trône, il devra être prêt. Allongé immobile à la surface, il songe aux interminables visites des nobles, à l'agitation des discussions causées par leurs requêtes. Un jour, ce sera à lui de trancher et de prendre la bonne décision pour le royaume. Après tout, depuis sa plus tendre enfance il a été conditionné pour tenir ces responsabilités. Pourtant le coeur n'y est pas.

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mercredi 27 avril 2005

Les Baiseurs de La Chapelle

"Le Baiser de l'Hôtel de Ville" de Doisneau

Lundi soir, un des six tirages originaux du "Baiser de l'Hôtel de Ville" de Doisneau a été mis en vente aux enchères. Celui-ci était détenu jusqu'alors par la demoiselle de la photo qui avait posé avec son ami de l'époque pour le photographe. En 1950 cette photo est passée relativement inaperçue même si publiée dans le magazine Life qui avait passé commande auprès de l'artiste. Ce n'est que dans les années 80 qu'elle devient culte après avoir fait la une de Télérama. Elle sera alors reproduite avec le succès qu'on connaît en carte postale et autres posters pour devenir mondialement un emblème de Paris et du romantisme à la française.

Mis à prix à dix milles euros, l'expert de la salle des ventes a estimé qu'il pouvait être adjugé entre quinze et vingt milles. Un spécialiste celui-là, en effet! Les petites mains et autres cartons numérotés se sont levés jusqu'à ce que le marteau ne frappe les trois coups sur un montant de 155.000 euros! Belle opération financière pour la demoiselle aujourd'hui âgée de 75 ans...
Mais où sont les autres tirages?!?

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samedi 27 novembre 2004

Dancefloor des sens (épilogue)

Nous avons passé de belles vacances d'été avec Katy et Pierre. A la rentrée, notre relation a continué encore quelques mois avant que Pierre n'abandonne le LEA pour le droit. Peu à peu il s'est fait plus rare, pour disparaître de la circulation en décembre. Nous avions un équilibre à trois, et sans même en parler, nous savions qu'il ne deviendrait pas un duo. Nous sommes restés bons amis jusqu'à ce qu'elle ne s'en retourne en Allemagne après son DEUG.

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mercredi 24 novembre 2004

Dancefloor des sens 3/3

La première année de Fac commence sur les chapeaux de roues. En 1989, je suis inscrit en LEA d'Anglais-Allemand à l'université de Jussieu où je dois faire face à de nouvelles habitudes, et surtout de nouveaux visages. Les amis du lycée sont soit restés une année supplémentaire en terminale, soit dans des filières d'autres universités. Premiers cours dans un amphithéâtre. Je dois tendre l'oreille pour capter le cours de civilisation américaine. Autour de moi, ça griffonne en silence. Je suis perdu. Ça ne va pas être évident de se faire de nouveaux amis. Heureusement, tous les cours ne se font pas en amphi et ceux qui ont lieu dans des classes me sont plus familiers.

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lundi 22 novembre 2004

Dancefloor des sens 2/3

Le plus grand changement en arrivant au lycée est de voir Emmanuelle avec son nouveau copain qui la pelote aux interclasses.  Elle avait deux ans de plus que moi, et donc quand j'arrive en seconde, cela faisait déjà un an qu'elle était au lycée et s'était trouvée un mâle de son âge. Oh, rien de bien grave, rétrospectivement je constate ne pas avoir eu beaucoup de peine. Et puis j'avais rencontré Véronique lors d'un séjour linguistique en Angleterre.
La petite bande du collège a implosé, chacun dans une filière différente, voire même un lycée différent. Bien sûr, nous nous croisons entre deux cours, au café, ou à l'arrêt de bus, mais il faut bien l'avouer, nous nous sommes tous fait de nouveaux amis, et des liens, que nous pensions solides parce que nous avions grandi ensemble, se sont finalement bien effilochés. L'avenir me dira que ce n'est qu'un prélude avant la grande séparation des années fac.

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vendredi 19 novembre 2004

Dancefloor des sens 1/3

Aujourd'hui j'écoute le dernier CD de Jimmy Somerville. Home Again. Sa voix haut perchée sur un beat toujours aussi disco me donne envie de me trémousser. J'adore. Dès le second titre, des souvenirs d'un (très/trop) lointain passé reviennent à la surface me hanter.

J'ai bientôt quatorze ans. Dans le village où j'habite chez mes parents, un étang dans un parc offre aux jeunes une aire de détente où nous restons des heures à bavasser assis dans l'herbe. A l'ombre des saules les couples se forment et nous nous bécotons dans ce cadre idyllique sous l'œil bienveillant des cygnes.
A cette époque, je sors avec Emmanuelle. Elle est un peu sauvageonne, terriblement sensuelle et très convoitée par les autres gars du collège. Donc fatalement, je suis très fier d'avoir décroché la timbale et d'être son favori. Elle refuse que je l'appelle Manu, ça fait trop garçon me dit-elle. Et moi je la taquine avec cela. Un psy dirait que je l'appelais ainsi parce qu'inconsciemment j'aurai aimé qu'elle soit un garçon. Mais était-ce vraiment inconscient? Déjà à la piscine, j'avais remarqué que mon œil était intéressé par les détails anatomiques de mes petits camarades, pareil au gymnase où j'étais aussi à l'aise dans les vestiaires qu'un poisson dans l'eau. Ce penchant ne me préoccupait pas plus que cela. Très tôt j'avais eu des petits flirts avec des copines et pour tout le monde autour de moi c'était ainsi. Un garçon embrassait une fille, j'aimais ça et donc pas de quoi se traumatiser le cerveau avec des réponses à des questions que je ne me posais pas.

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