mardi 21 mars 2006

La cerise, mon fruit défendu

Il faisait chaud en ce début d'été qui fleurait bon l'approche des vacances scolaires. Dans ce village de Seine-et-Marne, il y avait une ferme qu'un petit verger jouxtait. Ce mercredi après-midi, délivrés du collège, nous avions décidé de lancer une opération commando contre le cerisier du paysan dont les fruits rouges si appétissants nous narguaient les mirettes.
Le Père Delorme chevauchait son tracteur dans le champ loin de la ferme. Son épouse venait de sortir en voiture. Nous supposions qu'elle se rendait au centre commercial, ce qui nous laisserait deux bonnes heures. Et le fils jouait sur le terrain de foot communal. La voie était libre. Nous pouvions passer à l'offensive.

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jeudi 23 février 2006

Les garçons dans les vestiaires

Hier, comme chaque mercredi soir, je vais suer au club de sport. L'occasion de me rincer les mirettes dans les vestiaires diront certains. Mais non, le poids de l'homo-tapetus pèse tellement dans la balance des clichés que j'ai toujours peur qu'on me remette à ma place vite fait bien fait. Alors, lorsque je pénètre dans la moiteur de ce lieu à l'odeur acre de transpiration et de vieille basket, je commence par descendre ma voix d'une octave pour dire "bonsoir" à ceux qui s'y trouvent, je chasse le moindre rictus extasié de mon visage (on n'est pas au marché et les soldes sont terminées d'ailleurs) et m'accorde une minute chrono pour quitter mon jean et enfiler mon short et tshirt.

Ce qui ne m'empêche pas d'observer deux trois choses du coin de l'oeil. Je peux donc vous donner quelques détails sur les habitudes de ces messieurs dans les locker-room.

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lundi 13 février 2006

Sono spiacente

A écouter La Môme Piaf chanter qu'elle ne regrette rien, je suis toujours admiratif. J'aimerai pouvoir en dire autant. Même si le texte de sa chanson porte principalement sur ce qu'on lui a fait, je ne peux m'empêcher d'élargir sur les actions dont je ne suis pas vraiment fier. Et là, je suis bourré de regrets.

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lundi 30 janvier 2006

Margot soutient Garfieldd

Pour une fois que je me souviens d'un de mes rêves!
Celui-ci serait comique si les événements à sa source n'étaient pas si regrettables...
Cette nuit, j'avais donc une petite fille. Orpheus papa d'une petite Margot! Le premier qui rit, je lui colle un taquet! Une ravissante petite brunette de huit ans au regard malicieux.

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jeudi 19 janvier 2006

Set 7

7 choses que je veux faire avant de mourir:
- Vivre !
- Passer l'éponge sur deux ou trois choses.
- Rentrer dans un pantalon JPG taille 38 qui m'allait si bien quand j'avais 28 ans...
- Revoir "Bell Book and Candle" sur un écran de cinéma.
- Sauter en parachute.
- Aller en Australie et faire la traversée des Etats-Unis (New York - Washington - Miami - New Orleans - Saint Louis - Santa Fe - Las Vegas - Los Angeles - San Francisco) en Camping Car avec quatre ou cinq bons amis.
- Avoir enfin le droit de me marier et avoir le plaisir de ne pas l'utiliser.

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jeudi 29 décembre 2005

Isoglagla Calls : Le retour de la vengeance

Rappel des faits : Lassé d'être importuné par les démarcheurs téléphoniques de chez Isoglagla, j'avais décidé de prendre le taureau par les cornes en organisant une petite revanche. J'avais convenu d'un rendez-vous avec un commercial pour un devis gratuit pour l'installation de fenêtres en PVC. Détail important : j'avais bien pris soin de fixer l'entrevue pendant mes vacances, sachant ainsi pertinemment que personne ne serait là pour accueillir Monsieur Isoglagla...

Cela m'était complètement sorti de la tête quand ce matin...

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samedi 17 décembre 2005

Mon pompier américain

Maintenant que j'en ai parlé à Jièm en tête-à-tête, je peux ouvertement en parler ici. Oh, je n'en suis pas fier, non, je n'en suis pas! Il y a eu des mots, il a même failli en venir aux mains...

Voilà. Je passe à confesse. Lors de mon escapade New Yorkaise, j'ai rencontré quelqu'un. Un pompier de surcroît.
Je n'ai aucune excuse car il y a eu préméditation. La première fois, j'ai su résister. Je me suis contenté de lui passer la main sur le torse. Il m'a regardé fixement en silence. J'ai préféré partir avant de succomber à son charme.

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vendredi 2 décembre 2005

Isoglagla Calls

Téléopératrice from Hell

" - Allo, oui ?
- Monsieur Orpheus, bonjour! Je me présente, Valérie Laumier de la société Isoglagla. Je me permets de vous appeler car nous réalisons des études dans votre quartier pour des poses de fenêtres, volets et portes. Seriez-vous intéressé par la visite d'un de nos conseillers pour un devis gratuit?
- Vous êtes gentille, mais j'ai déjà fait refaire mes fenêtres il y a deux ans.
- Une porte ou des volets alors, peut-être ?
- Non, merci. Ça ira bien comme ça.
- Vous savez que nous bénéficions de tarifs très avantageux en ce moment. Vous connaissez les offres Isoglagla ?
- Oui. Vous êtes venu me faire un devis il y a deux ans. Et je me suis finalement décidé pour un artisan qui me proposait le même produit moitié moins cher.
- Mais certainement pas avec les mêmes garanties de qualité.
- Lui au moins n'a pas essayé de me faire signer un bon d'achat exorbitant antidaté de quinze jours avant sous prétexte que comme par hasard, des fenêtres de mêmes dimensions étaient disponibles sur un autre chantier. Mais il fallait que je signe tout de suite pour pouvoir en profiter... Et hop! Adieu le délai de rétractation...
- Très bien, je comprends. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne journée.
- Pareillement. Au revoir."

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mardi 29 novembre 2005

Poum Poum... Poum Poum...

Un petit garçon devait devant toute sa classe de cours élémentaire déclamer une récitation. Sur l'estrade, il sentait ses jambes se dérober sous lui. "Le loup et l'agneau par Jean de La Fontaine". Silence. Une trentaine de paires d'yeux le fixait. Oh, pas méchamment, mais cela avait suffit pour lui faire prendre conscience de la situation. Il devait prendre sur lui et oublier sa timidité. "La raison du plus fort est toujours la meilleure". Silence. Il savait la suite. Il l'avait rabâchée la veille des dizaines de fois. Mais les mots s'étaient bloqués dans sa gorge. Mentalement pourtant, il continuait... La maîtresse l'encourageait en lui soufflant le premier mot suivant. "Nous...".
Chercher refuge dans les yeux des camarades. "Alors, on ne va pas y passer la journée". Et puis retentit la cloche de la récréation. "Vous pouvez sortir. Yann, tu restes ici. Va chercher ton livre et recopie la récitation au tableau."

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jeudi 17 novembre 2005

Mon manège à moi

RollerCoaster

Quand j'étais marmot, la récompense suprême du week-end était un tour de manège au marché de la ville. Je choisissais invariablement l'avion rouge. C'est celui qui montait le plus haut. Avec lui j'avais une chance de décrocher le pompon qui permettait de faire un tour supplémentaire. Sur le côté, mon père m'encourageait tandis que ma mère hurlait "Allez, chope la queue du Mickey!". Avec le recul, je me dis qu'il ne faut pas qu'elle s'étonne.

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