vendredi 4 novembre 2005

Help, roule-moi une pelle !

Floflo

Floflo c'est ma grande copine.
De temps à autres, je parle d'elle sur ce blog. Jamais en mauvais terme car je sais qu'elle vient ici régulièrement, commente parfois... Et comme sa gentillesse n'a d'égal que la violence de ses colères, je ne me risquerai pas à médire!
Bref, nous sommes souvent fourrés ensemble. Que ce soit en soirée, au ciné, à la salle de sport ou que sais-je encore... Mais qu'on ne s'y méprenne pas, Floflo n'est pas une fille à pédés. La "Fag Hag" sort exclusivement en milieu homo, n'a que des amis folles, ne jure que par la culture gay. Ce n'est pas du tout son cas. Floflo n'est donc pas plus une fille à pédés que je ne suis un homo à hétérotes.

Nous nous sommes rencontrés il y a neuf ans déjà au cours d'une soirée chez une mytho (tiens, faudra que je parle d'elle un jour). Une heure après, nous échangions nos pantalons dans la salle de bain, ce qui ne serait plus possible aujourd'hui du reste...

Quelques semaines plus tard, Emma-la-Mytho avait décidé de trimballer la petite bande dans je-ne-sais-quel-petit-club-hétéro où un pote à elle mixait aux platines. Why not. Ça sent le bon plan entrée-gratos et whisky-coca à gogo.
Nous voilà donc tous sur la piste de danse à gesticuler au rythme des bpm. Rapidement je vois en Floflo, la compagne de danse idéale. Elle bouge bien, déconne à souhait sur la piste. Le Throb de Janet Jackson devient l'occasion de mouvements lascifs où nous nous tripotons tout en dansant. Cul contre minou... Si cela amuse les clients de cette boite un peu coincéduc, cela a surtout l'inconvénient d'attirer l'attention du fameux DJ, ami d'Emma-la-Mytho. Ambiance collège. Il se rencarde auprès d'elle sur ma sexualité et ses chances d'ouvertures. Et cette gourde d'Emma-la-Mytho l'encourage. Quelle bécasse! Je viens de renouer avec Marc-la-bombe-atomique, ce n'est pas pour me taper le premier venu.

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jeudi 3 novembre 2005

La réponse de la paroisse

Réponse de la paroisse à ma lettre

A ma grande surprise, il y a eu une réponse à la lettre que je m'étais donné la peine d'envoyer à la Paroisse Saint-Denys de la Chapelle expliquant mon refus de participer au Denier du Culte.
Impatient et fébrile, j'ouvre l'enveloppe...

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mardi 25 octobre 2005

Lettre à la paroisse

Courrier pour le Denier du Culte

La semaine dernière, j'ai reçu au courrier une enveloppe provenant de la paroisse de mon quartier m'incitant à y aller de mon obole. On appelle ça le denier du culte.
D'un naturel curieux, j'ai lu la lettre et la plaquette si charitablement envoyées.
Je n'ai pu m'empêcher de me fendre d'une réponse, envoyée au courrier d'aujourd'hui que je vous livre ici-même en copie.

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mercredi 19 octobre 2005

La vieille dame d'en face

Une grand-mère au balcon

Agitation au quatrième étage en face de chez moi.

Depuis sept ans que j'habite ici, il y avait une certaine routine chez ce petit couple de vieux. Le matin, ils déjeunaient ensemble à la table du salon. L'après-midi, il faisait sa sieste dans la chambre pendant qu'elle regardait je-ne-sais-quelle série télévisée. Et quand 19h30 devait sonner à la grande horloge comtoise du salon. Ils passaient à table. Certainement une assiette de soupe. Sans paire de jumelles, je n'arrivais pas bien à voir et certains détails m'ont échappé. Un petit couple de vieux tout à fait normal.
Bon oui, d'accord, je matte chez les gens...Hier matin, ils sont venus avec leur tshirt rouge et leurs gros bras musclés. Des déménageurs. Ils ont commencé par faire des cartons, puis ont démonté quleques meubles. Peu après, l'appartement se vidait par la fenêtre de la salle à manger. D'autres déménageurs en bas entassaient le tout dans un camion.
J'avais repéré la grand-mère. Elle passait de fenêtre en fenêtre vêtue de sa robe de chambre bleue à grosses fleurs et donnait des indications aux intrus. Mais où était son époux? Nulle part... Serait-il...? La dernière fois que je l'avais vu, c'était en sortant du Monoprix. Il avait du mal à se déplacer et c'est sa femme qui tirait le caddie. La pauvre... C'est bien ça. Il a du clamser.
Pendant que la rose méridienne passait par la fenêtre, elle était penchée au balcon. Un dernier regard d'en haut avant de partir? Guettait-elle le retour de son vieux? Ou allait-elle le rejoindre en sautant? Si jamais elle sautait, cette pensée coupable me hanterait pour le reste de ma vie.

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vendredi 14 octobre 2005

Parfums d'Automne

L'automne n'a jamais eu les mêmes senteurs pour moi.

Gamin c'était la saison de la rentrée des classes qui était beaucoup plus tardive à l'époque. Il fallait alors ranger les jouets, cesser de gambader dans les montagnes de mes vacances et regagner la ville et son école. Mais ce n'était pas une période malheureuse pour autant puisque sous le préau j'y retrouvais mes petits camarades.
Quelques années plus tard, période romantique, j'aimais me balader en forêt. Je traçais mon chemin en prenant bien soin de ne pas marcher sur les feuilles mortes mais de glisser mon pied dessous, labourant ainsi le sol de mon pas. Laissant un sillage rouge et orange flamboyant derrière moi, je me perdais alors dans mes pensées. C'était une période de l'année propice à la méditation.
Voilà une bonne dizaine d'année que l'automne est devenu pour moi synonyme de vacances. Quitter Paris au mois d'Août, jamais! J'attends alors Septembre pour m'envoler vers New York (exception faite cette année!). L'automne marque alors l'abandon de ma ville-épouse et les retrouvailles avec ma ville-maîtresse.

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vendredi 7 octobre 2005

Cravate Club

J'ai parfois la même impression devant certaines personnes affichant une cravate autour du cou que devant un chrétien se rendant à l'église demander l'absolution à confesse, un musulman qui ferait le ramadan pour se purifier de ses mauvaises actions ou un juif de ses mauvaises pensées lors du grand pardon de Yom Kippour. Une belle hypocrisie! Autant ne rien avoir à se reprocher... Mais là n'est pas le propos de ce billet.
On m'a souvent dit que la cravate est un signe de respect. Comme s'il suffisait d'enfiler un bout de tissus autour de soi pour afficher sa bienveillance!

Je repense à mon grand-père paternel, un sicilien plein de principes qui avait décidé de changer de banque parce que son conseiller l'avait un jour reçu sans cravate.
Je repense également à mes premiers boulots où je devais porter cet accessoire de mode, parce qu'on y voyait un signe de respect envers le client, un dress code qu'il comprendrait comme "je suis à votre service". Tous les matins, je nouais mon cou avec l'impression de la corde du pendu qu'on mène à l'échafaud. Pour moi le respect n'était pas là, il était dans l'attention que je lui donnais, la pertinence des solutions que je lui proposais, et sa satisfaction de me voir répondre à sa demande.

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samedi 1 octobre 2005

Interview Alerte Rose

Je vois la vie en rose...ux...

Thierry Ardisson : "Est-ce que vous avez besoin d'aimer pour faire l'amour ou de faire l'amour pour aimer?"
Orpheus : Faire l'amour me permet d'aimer encore plus. Je vois là si ça peut durer. Maintenant, j'ai (souvent) fait l'amour sans amour. C'était bien aussi.

"Quelle est votre première pensée quand vous vous trouvez en face d'un homme séduisant?"
Si la longueur de sa bite est supérieure au dixième de son QI, il n'y a aucune justice. Surtout s'il a un QI de 180!

"Quel est pour vous le lieu idéal pour une étreinte?"
J'ai envie de répondre mon cul! Juste comme ça, pour rire... Je pourrai trouver également un endroit super torride ou romantique, mais dans les faits, je constate que le plus souvent c'est le lit. Ce n'est pas le lieu de l'étreinte qui compte mais celui avec qui on la partage.

"Quel est l'endroit où vous seriez incapable de faire l'amour?"
Mon cercueil

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mercredi 14 septembre 2005

Mon vieux répondeur

Vieux répondeur à cassettes

Besoin de place dans mes tiroirs de bureau. Il y a celui du milieu que je n'ai pas ouvert depuis pfiuuu au moins deux ans. J'imagine que ce qu'il contient ne m'est pas franchement nécessaire. Armé d'un sac poubelle, je lance l'opération ménage par le vide.
Outre une carte postale envoyée par Floflo en 1997 (il faudra absooolument que je lui fasse lire d'ailleurs, arf arf! Ça commence par "Bonjour ma salope!"), j'ai remis la main sur mon vieux répondeur que je pensais avoir jeté depuis belle lurette. Une de ces anciennes machines d'il y a plus de dix ans qui fonctionnaient avec deux grandes cassettes audio, une pour la bande annonce et une autre pour l'enregistrement des messages.

Je n'ai pas résisté. D'une main fébrile, je glisse la K7 dans la chaîne et presse le bouton play.
"Bonjour. Vous êtes bien chez moi, mais moi pas. Alors vous savez quoi faire après le bip."
Rhooo putain, le message de merde!

A la suite de la cassette, il y avait d'autres annonces que j'avais sauvegardées pour mémoire.
La plus ridicule : "Allo, oui? [silence de quatre secondes] Ah ah ah! Je t'ai bien eu car c'est à mon répondeur que tu es en train de parler! Alors continue après le bip!"
Et ma préférée, un montage réalisé à partir des voix des messages laissés: "Salut Yann t'es là? Coucou Petit Monstre! Ouuuais, c'est LaCourtaud! C'est Maman, t'es pas encore rentré? Ciao c'est MarieNo ! Ici Philippe, faut que je te raconte un truc, rappelle moi ce soir. Salut Pépito, tu peux rappeler ton père, enfin moi quoi! Heuuu... oui... salut... mais c'est quoi ce message, je suis bien chez Yann? T'es là ou tu filtres? C'est Isa. Bon rappelle-moi c'est David. [jingle avant ma conclusion] Vous savez maintenant comment commencer votre message après le" [biiiiip]
J'en avais fait plusieurs versions de celui là. C'était devenu un grand classique. Et certains de mes amis étaient fiers d'être ajoutés à la VIP-list de cette annonce d'accueil.
Etrange de voir que nombreux ont disparu de la circulation depuis...

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jeudi 11 août 2005

De pierre et de marbre

Cimetière de Montmartre

C'était une belle journée pour aller voir les morts. Je pensais que le cimetière de Montmartre serait magnifique au mois d'août avec ce petit rayon de soleil. Et pourtant... Les vacanciers ont laissé leurs ancêtres sans prendre la peine de les fleurir, de peur peut-être que la chaleur ne ravage les pétales. En fait c'est pire qu'en hiver. Avec la grisaille et la neige, il y a une certaine adéquation avec l'ambiance. Mais là, le décalage est saisissant...

L'Est du cimetière de Montmartre est traversé par le pont de la rue Caulaincourt. Au milieu des bruits de la circulation et des klaxons, les éternels occupants des lopins en dessous ignorent l'expression "Reposer en Paix". Un peu plus loin, toujours en bordure du cimetière, un panneau de circulation dépasse des murs. On peut lire dessus "Parking Public 24h/24" (voir photo sur ce billet). Je me demande si le vieux Colonel s'absente de temps à autre pour s'acquitter de sa taxe horaire.

Je déambule dans les longues allées, les divisions puisque c'est comme ça qu'on les appelle, et les petits chemins de terre. J'essaye d'éviter soigneusement les tombes des personnalités où se rassemblent les touristes. Avec leurs petits plans, ils me donnent l'impression de jouer à la chasse au trésor. Je leur laisse donc les Degas, Berlioz, Stendhal, Offenbach et autres Guitry et Dalida pour me consacrer aux communs des mortels... et pour cause !

Un vieux proverbe japonais dit que "l'homme bâtit sa maison a l'image de son ambition". Assurément les consignes laissées par certains pour la construction de leur dernière demeure ne devaient manquer ni d'ambition, ni de haute estime de leur petite personne. Certaines sépultures s'apparentent davantage à des petits châteaux et chapelles qu'à des tombes ou caveaux. Et que je te colle en plus des statues gigantesques. Ceci ne concerne pas seulement les anciens notables, un garde champêtre présente fièrement ces décorations en bronze incrustées dans la pierre au-dessus d'une photographie couleur de lui en uniforme bien drolatique...
Il y a un manque d'humilité dans la volonté de laisser quelque chose de grand pour montrer qu'on était important. Je me demande quelle satisfaction le défunt peut en tirer.

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samedi 30 juillet 2005

Téléportation ou ubiquité

Parmi ma (nombreuse) liste de défauts, il en est un petit qui a parfois de fâcheuses conséquences. L'Orpheus est un animal qui ne sait pas dire "Non". Bien sûr, on me dira que c'est n'est pas bien grave et que j'aurai pu trouver pire. En effet, il y a bien pire.
N'empêche que parfois je me mets dans des situations impossibles. Qu'un(e) ami(e) me demande un service, je dis oui. Qu'on m'invite à une soirée, je dis oui. Qu'on me propose une sortie, je dis oui... etc, etc... Après, il faut faire coïncider le planning avec tout cela. Oh bien sûr, caser une séance de ciné entre les horaires du RER B et les heures de travail et disponibilités de chacun, ça reste jouable. Parfois, il faut jongler davantage et j'arrive à des situations où le compromis ne satisfait pleinement personne. Moi, le premier.

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